Abeille Noire

ANA (Abeille Noire Atlantique) est une association chevalleraisienne qui agit en faveur de la biodiversité en préservant l’abeille noire d’Europe de l’ouest. L’association ANA porte plusieurs projets en Loire-Atlantique : élevage de reines pour distribution à ses adhérents, station de fécondation en zone préservée, formation et accompagnements de ses adhérents dans leurs projets de préservation de l’abeille noire. L’association invite tous les apiculteurs de la région à venir les rencontrer pour mettre à profit les expériences de chacun.

Endémique de la région, l’abeille noire (Apis mellifera mellifera) est présente des Pyrénées à la Scandinavie depuis un million d’années environ. De couleur brun noir, elle est plus sombre que les autres sous-espèces européennes et plus grande, avec un abdomen particulièrement large.

Une colonie d’abeilles compte plusieurs milliers d’individus ; des ouvrières (toutes sœurs), des mâles dits faux-bourdons (tous frères) mais une seule reproductrice appelée reine. C’est un « super-organisme » à part entière.

La reine est reconnaissable par ses ailes qui ne recouvrent pas toute la longueur de son abdomen, bien plus long que celui de ses consœurs.

Contrairement à d’autres espèces, elle est féconde en vol et s’accouple pendant une période d’une semaine dans sa vie. Elle est fécondée par 8, 10, 20, voire jusqu’à 25 faux bourdons et peut pondre jusqu’à 2 500 œufs par jour, d’où son abdomen plus long.

Un faux bourdon (parfois appelé aussi abeillaud ou bourdon), est le mâle de l’abeille. Il est important de le distinguer du bourdon en tant que tel, un animal différent.

Le faux bourdon est le produit de l’éclosion d’un œuf non fécondé. Contrairement à l’abeille ouvrière femelle, il ne possède pas de dard et ne récolte ni nectar ni pollen. Avant toute chose, son rôle consiste à s’accoupler avec une reine fertile lors du vol nuptial, auquel il ne survit habituellement pas.

Les abeilles travaillent dans un environnement de 3 kilomètres. Bien sûr, elles peuvent parcourir une dizaine de kilomètres mais doivent se ravitailler, soit sur la réserve qu’elles ont récoltée, soit en faisant plusieurs arrêts pour rapporter suffisamment de nectar.

L’abeille plonge sa trompe à l’intérieur des coroles des fleurs et y aspire le nectar. Elle le stocke ensuite dans son jabot (c’est une petite poche qui se trouve dans son estomac). Une partie du pollen reste collé sur ses pattes et il se dépose sur le pistil des autres fleurs qu’elle butine.

Signe de la détérioration de son environnement, une ruche produit aujourd’hui environ plus ou moins 15 kilos de miel, contre 50 kilos il y a 30-40 ans.

Actuellement, l’abeille noire s’éteint en silence, menacée par la détérioration de son environnement et surtout par la pollution génétique due à l’importation d’autres sous-espèces d’abeilles inadaptées à notre biotope. Les mâles de ces colonies se diffusent dans l’environnement, les reines vierges se font féconder par eux et engendrent ainsi des abeilles hybrides bien moins adaptées à leur milieu de vie.

Contact

Yann Audrain (Président)

Courriel : abeillenoire44@gmail.com

Site internet : www.abeillenoireatlantique.fr